Berlin

Fondée au XIIIe siècle, Berlin a été successivement capitale de l’électorat du Brandebourg (1247-1701), l’une des anciennes principautés de l’empire, du royaume de Prusse (1701-1871), de l’Empire allemand (1871-1918), de la République de Weimar (1919-1933) et du Troisième Reich (1933-1945).

Après 1945 et jusqu’à la chute du mur de Berlin en 1989, la ville est partagée en quatre secteurs d’occupation. Pendant la Guerre froide, le secteur soviétique de la ville, nommé Berlin-Est, est devenu la capitale de la République démocratique allemande, tandis que Berlin-Ouest était politiquement rattachée à la République fédérale d’Allemagne, devenant ainsi un bastion avancé du « Monde libre » à l’intérieur du Bloc communiste.

Après la chute du mur, Berlin redevint, en 1990, la capitale de l’Allemagne alors réunifiée, et les principales institutions fédérales y emménagèrent en 1999.

Elle est aujourd’hui une ville cosmopolite qui associe créativité, technologie et culture riche. Elle préserve avec fierté son patrimoine historique, et propose ainsi de nombreux sites captivants à visiter.

Où que l’on aille à Berlin, le passé est omniprésent. Le Reichstag, la porte de Brandebourg, Checkpoint Charlie et ce qui reste du Mur sont là pour rappeler le poids de l’Histoire.


Visites incontournables

Porte de Brandebourg
C’est l’un des monuments historiques les plus emblématiques de Berlin.

La porte de Brandebourg fut construite à la demande de Frédéric-Guillaume II de Prusse (1786-1797). Mesurant 26 m de haut, 65.5 m de large et 11 m de profondeur (Arc de triomphe construit par Nap en 1806 : environ 50 m de hauteur, 45 m de longueur et 22 m de largeur), constituait une entrée monumentale à l’avenue Unter den Linden, qui menait jadis au palais des rois de Prusse.

Cette porte fut le lieu d’évènements berlinois majeurs.

  • Elle est surmontée par un quadrige et la déesse ailée de la victoire. Cette déesse, fut confisquée par Napoléon, lorsqu’il vainquit les prussiens en 1806, puis récupérée par eux en 1815.
  • Elle fut le théâtre de la retraite aux flambeaux, lorsqu’Hitler devint chancelier.
  • Les dégâts qu’elle subit pendant la seconde guerre mondiale furent mineurs et réparés rapidement et en concertation par les occupants.
  • Après la construction du mur, en 1960, elle devint le symbole de la division du pays. La porte se retrouva au milieu d’un no man’s land, séparant les 2 parties de la ville de Berlin.
  • Elle domine la Pariser Platz où se sont installées les banques et les ambassades.

Aujourd’hui symbole de paix et d’unité, la porte de Brandebourg est probablement le site le plus emblématique de Berlin. Pour le Nouvel An, environ 1 million de personnes viennent visiter ce monument néoclassique du XVIIIe siècle intimement lié à l’histoire tumultueuse de la ville. En raison de son importance historique, il est préférable de s’y rendre tôt le matin pour éviter les foules. Les alentours regorgent de bars, de restaurants et de stands de nourriture.


le Mur de Berlin et son histoire

En 1945, lors de la chute du Reich, l’Allemagne fut divisée en 2.

La frontière fut formellement établie le 1er juillet 1945 en tant que frontière entre les zones d’occupation soviétique et occidentales. Du côté oriental, elle fut l’une des frontières les plus fortifiées du monde avec une ligne continue de hautes clôtures métalliques et de barbelés associés à des alarmes, des fossés, des miradors, des pièges anti-personnels et des champs de mines. Elle était surveillée par 50 000 gardes-frontière de la RDA qui faisaient face à plusieurs dizaines de milliers de gardes et de soldats ouest-allemands, américains et britanniques.

Ruinée, l’Allemagne manque de nourriture, de logements, de vêtements… La destruction du réseau de transports rend l’approvisionnement de certaines régions très compliqué. Malgré le maintien des cartes de rationnement par les Alliés, la population souffre, car la nourriture est insuffisante : 800 calories par jour et par habitant. Les Allemands doivent échanger des biens contre de la nourriture dans les campagnes et pratiquer le marché noir pour survivre. Des manifestations et des grèves contre la famine sont organisées, surtout au nord de l’Allemagne, après le rude hiver de 1946/47. L’Allemagne de l’après-guerre connaît une importante inflation, si bien que la cigarette blonde américaine fait figure d’étalon monétaire.

À la fin de la guerre, les Alliés s’accordent à dire que les grandes industries allemandes ont été un soutien de poids dans la montée en puissance d’Hitler. Lors de la Conférence de Potsdam, ils décident donc de neutraliser le complexe militaro-industriel allemand pour empêcher une éventuelle nouvelle guerre. Ils démantèlent les entreprises et récupèrent le matériel, comme dédommagement de la guerre. Le démontage des usines provoque la colère et l’incompréhension des ouvriers allemands, privés de leur outil de travail.

Le 5 juin 1947, le ministre américain des Affaires étrangères, George C. Marshall propose le « Plan Marshall ». Ce programme a pour but de reconstruire l’Europe, mais aussi d’empêcher la propagation du communisme. En juillet 1947, seize pays participent à la conférence Marshall, mais certains pays d’Europe de l’Est sont obligés de refuser l’aide américaine sous la pression soviétique. Au total, les États-Unis dépensent plus de 12 milliards de dollars, dont 1,5 milliard en Allemagne de l’Ouest.

Dans la zone d’occupation soviétique, la reconstruction se fait beaucoup plus lentement que dans les zones d’occupation occidentales. L’Union soviétique s’octroie des réparations sous la forme de machines-outils et d’infrastructures comme les locomotives et les rails de chemins de fer. L’Allemagne verse 20 milliards de dollars à l’URSS à titre de réparation.

C’est pour cela que la situation jusqu’en 1948 ne s’améliore pas.

L’année 1949 voit la création de la République fédérale d’Allemagne (RFA) dans la trizone constituée par les zones française, britannique et américaine, suivie de près par celle de la République démocratique allemande (RDA) dans la zone sous occupation soviétique.

L’URSS reconstruit la RDA sur le modèle économique soviétique. Dès la fin de la guerre, le gouvernement soviétique met fin à l’économie de marché et au libéralisme. La première réforme industrielle de 1945 supprime le patronat. Les grandes industries privées sont saisies par le gouvernement et transformées en entreprises d’État ou sociétés anonymes publiques. Seuls l’artisanat et les métiers de la gastronomie comptent encore des entreprises privées. Dans les années 1950, l’État oblige les petites entreprises agricoles à s’associer en coopérative. La collectivisation et la planification des productions mettent fin à l’existence des petites entreprises privées. La reconstruction économique est donc très compliquée à l’Est, car le plan économique s’avère peu efficace et la population mécontente peine à survivre.

C’est à Berlin que se déroule une des crises majeures qui marquent les débuts de  la «guerre froide ». En juin 1948, les Américains, les Britanniques et les Français fusionnent leurs zones d’occupation pour bénéficier de l’aide Marshall. Les Soviétiques dénoncent une violation des accords de Postdam et décident d’isoler les secteurs d’occupation occidentaux de Berlin pour les contraindre à se retirer et faire passer toute la ville sous leur autorité. Les voies d’accès routières et ferroviaires aux zones d’occupations occidentales sont coupées. Face à ce coup de force, les Américains adoptent une position ferme : « Nous sommes à Berlin et nous y resterons » déclare le président Truman. Ils répondent au coup de force soviétique par un pont aérien qui permet le ravitaillement des deux millions de personnes de Berlin-Ouest, menacées de famine.

Entre le 25 juin 1948 et le mois de mai 1949, un million et demi de tonnes de marchandises parviennent à Berlin-Ouest par les airs. Durant l’été 1948, toutes les huit minutes, de jour et de nuit, un avion atterrit sur la piste de Tempelhof, dépose sa cargaison et repart. Ce pont aérien conduit à l’échec de l’initiative des Soviétiques qui, le 12 mai 1949, lèvent le blocus.

Dans cette crise, l’attitude relativement modérée des deux Grands l’empêche de déboucher sur une conflagration générale. Les Soviétiques n’ont pas empêché la circulation aérienne et les Américains n’ont pas cherché à franchir les barrages soviétiques. Le monopole nucléaire américain et la supériorité conventionnelle des Soviétiques constituent déjà des éléments dissuasifs.

Depuis sa création en 1949, la RDA (Allemagne de l’Est) subit un flot d’émigration croissant vers la RFA (Allemagne de l’Ouest), particulièrement à Berlin. La frontière urbaine est difficilement contrôlable, contrairement aux zones rurales déjà très surveillées. Entre 2,6 et 3,6 millions d’Allemands fuient la RDA par Berlin entre 1949 et 1961, privant le pays d’une main-d’œuvre indispensable au moment de sa reconstruction et montrant à la face du monde leur faible adhésion au régime communiste. Émigrer ne pose pas de difficulté majeure car, jusqu’en août 1961, il suffit de prendre le métro ou le chemin de fer berlinois pour passer d’Est en Ouest. Comme l’émigration concerne particulièrement les jeunes actifs, elle pose un problème économique majeur et menace l’existence même de la RDA.

Le programme de construction du Mur (155 km de longueur dont 43,1 km sur sa longueur intraberlinoise, 3.6 m de hauteur) est un secret d’État du gouvernement est-allemand. Il commence dans la nuit du 12 au 13 août 1961 avec la pose de grillages et de barbelés autour de Berlin-Ouest.

Le Mur tombe dans la nuit du jeudi au vendredi après plus de 28 ans d’existence.


East Side Gallery

Avec ses 1316 mètres de long, située le long des rives de la Spree à Friedrichshain, East Side Gallery est la plus longue section continue du Mur de Berlin encore debout.

Après la chute du Mur de Berlin, 118 artistes de 21 pays commencèrent à peindre East Side Gallery, qui ouvrit officiellement comme galerie d’art à ciel ouvert le 28 septembre 1990.

À peine un an plus tard, il obtient le statut de mémorial protégé.

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Mémorial de l’Holocauste


Le mémorial de l’Holocauste (Holocaust Mahnmal), oeuvre de l’artiste Peter Eisenman,  est un labyrinthe de 19 000 m² recouvert de 2 711 stèles (toutes de taille différente et sans aucune inscription) gris foncées en plein cœur de Berlin. A mesure que l’on pénètre le labyrinthe, les stèles sont de plus en plus hautes et le sol semble se dérober sous nos pieds. On a une impression de vide, de perdition et d’oppression.

Il  se trouve dans le quartier du Tiergarten limitrophe de celui de Mitte à Berlin. Se trouvent, à proximité du mémorial de l’Holocauste, le Palais du Reichstag, la Porte de Brandebourg et le parc du Tiergaten.


Palais du Reichstag

Le palais du Reichstag est construit pour abriter le Reichstag (Assemblée du Reich) à partir de 1894 et jusqu’à son incendie dans la nuit du 27 au 28 février 1933.
Il abrite le Bundestag de la République fédérale d’Allemagne depuis le retour des institutions à Berlin en 1999.


Führerbunker
Führerbunker est le nom usuellement employé pour désigner un complexe de salles souterraines construit au centre de Berlin pendant le Troisième Reich, qui était l’un des Führerhauptquartiere dont disposait Adolf Hitler. C’est là qu’il s’est retranché puis suicidé à la fin de la Seconde Guerre mondiale, alors que les troupes soviétiques progressaient vers la capitale allemande puis y pénétraient.
Aujourd’hui, l’ancien refuge du dictateur est devenu un parking et il y avait un refus du gouvernement de montrer quelques signes que ce soit en l’endroit pour ne pas raviver des souvenirs bien douloureux pour le peuple allemand.


Checkpoint Charlie
Le Checkpoint Charlie (« point de contrôle C », « Charlie » désignant la lettre C dans l’alphabet phonétique de l’OTAN) est l’un des postes-frontières de Berlin qui, lors de la guerre froide, permettait de franchir le mur qui divisait la capitale allemande entre le secteur Ouest et le secteur Est. Il se situait sur la Friedrichstraße, à la frontière entre les districts de Mitte (en secteur soviétique) et Kreuzberg (en secteur américain).


Photos prises lors de notre visite à Berlin

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