la Soufrière

À l’instar du Piton de la Fournaise de la Réunion, la Soufrière de Guadeloupe constitue le cœur bouillonnant de son île.

Du haut de ses 1467 mètres, le volcan, surnommé « la Vieille Dame », domine l’île de Basse-Terre. Bien qu’il soit toujours actif, comme son confrère réunionnais, le volcan dort depuis 40 ans : c’est ce que l’on appelle un repos éruptif. Pour éviter qu’un potentiel réveil ne nuise aux habitants des environs, une équipe d’experts surveille en permanence l’activité sismique et la température de la Soufrière.

La Soufrière est l’un des sites Guadeloupéens les plus visités. Près de 300 000 visiteurs par an passaient par ce haut lieu du tourisme antillais jusqu’en 2004. Le tremblement de terre survenu en 2004 a non seulement entrainé la fermeture de la route menant au parking principal de la Savane à Mulet, mais a aussi rendu l’accès plus difficile. Ce qui explique la baisse importante du nombre de visiteurs durant ces dernières années.

La Soufrière est aussi un immense réservoir d’eau. Ses pentes reçoivent de 10 à 14 m3 de précipitations par an, soit près de 15 fois la quantité de pluie qui tombe chaque année à Paris. Elle est située à l’intérieur du parc national de la Guadeloupe dans la partie sud de Basse Terre, à 12 kilomètres de la préfecture (Basse Terre) et 5 kilomètres du petit village de Saint-Claude.

En Guadeloupe, c’est le seul endroit qui offre un point de vue à 360° sur les massifs montagneux vers le nord de la Basse-Terre, le Petit Cul de Sac Marin, la Grande Terre, le sud de la Basse-Terre, la mer des Caraïbes, les îles environnantes Les Saintes, Marie-Galante, La Dominique etc .. Évidemment, la condition nécessaire pour bénéficier à plein de ce magnifique spectacle est une bonne météo et une bonne visibilité.


Ascension de la Soufrière

vue satellite


L’ascension est conseillée seulement aux bons marcheurs car la montée est assez ardue à cause des 100 derniers mètres très pentus. Le dénivelé est d’environ 500 mètres depuis le parking P des Bains Jaunes (950 m) qui est le point de départ de la randonnée : Avant le séisme de novembre 2004, le départ de la randonnée se faisait de l’ancien parking de la Savane à Mulets (1142 m), mais suite au séisme de novembre 2004, l’ancien parking est devenu inaccessible et la route D11 qui menait à l’ancien parking est désormais interdite aux visiteurs suite aux éboulements.

Pour faire l‘ascension de la Soufrière, il est indispensable de porter de bonne chaussure de marche ou de baskets (ni sandales, ni tong) ainsi qu’éventuellement une canne de randonnée.  Un coupe-vent est recommandé (complété éventuellement par un vêtement de pluie). Il faut boire régulièrement de l’eau au cours de l’ascension.

Il faut consulter la météo avant de partir et ne faire l’ascension que par beau temps. Enfin, il est préférable de partir tôt le matin, ou en tout début d’après-midi car il faut compter environ 4 à 5h pour l’ascension aller-retour avec les pauses.

Au fur et à mesure de l’ascension le décor change, la forêt tropicale dense et verdoyante laisse place à des prairies de fougères et de mousse. La marche se termine dans un cadre presque lunaire où d’anciens éboulements et éruptions ont créé des cratères et des amas de roches. Une touche de couleur vient égayer le paysage : l’ananas de montagne, une fleur formée comme le fruit mais habillée d’un rouge écarlate. Du haut de ce point culminant de Basse-Terre, les marcheurs voient leurs efforts récompensés par un impressionnant panorama sur la mer des Caraïbes et l’ensemble de l’archipel guadeloupéen, de Grande-Terre aux îles Saintes et Marie-Galante.


Nous avons effectué (un jour où la météo annonçait un temps nuageux avec une forte probabilité d’averses éparses) l’ascension de la Soufrière avec Aurélie notre guide.

la Soufrière : la cordée avec Aurélie notre guide

la cordée avec Aurélie notre guide


1. Le point de départ se situe au parking (P) des Bains Jaunes.

parking des Bains Jaunes

Présentation de l’itinéraire

Bains Jaunes : À 950m d’altitude, les Bains Jaunes sont des bassins d’eau tiède alimentés par des sources thermales provenant du volcan. Édifiés par les militaires de la coloniale en 1887, ils sont régulièrement entretenus et nettoyés chaque semaine par le personnel du parc national. À 5km de Saint-Claude par la départementale RD11, ils sont un lieu de détente, véritable spa naturel apprécié des populations locales et des visiteurs depuis de nombreuses années. Avec une eau sulfureuse à une trentaine de degrés aux propriétés salvatrices, ils feront revitaliser vos muscles et votre peau après votre journée de randonnée.


2. Nous avons pris le sentier du Pas du Roy, un chemin pavé qui traverse la forêt tropicale et qui nous a amené à l’ancien parking de la Savane à Mulets à 1 142m. Par temps pluvieux, il faut être vigilant car le sol peut être glissant.

sentier du Pas du Roy

pause explicative sur la végétation

arrivée à l’ancien parking Savane à Mulets sous un temps pluvieux

Savane à Mulets : La Savane à Mulets correspond au plateau situé en contrebas de la soufrière à 1142m d’altitude. C’est à cet endroit que se situe l’ancien parking d’une soixantaine de places, aujourd’hui inutilisé. Il offre, par temps clair, un point de vue magnifique sur la vallée et les iles environnantes des Saintes, de Marie Galante et de La Dominique. Par temps plus couvert, c’est aussi à cet endroit assez venteux que vous devrez enfiler votre coupe vent pour débuter l’ascension du dôme de la soufrière.

Au fond du parking, au départ du Chemin des Dames, on trouve des panneaux d’informations relatifs au massif de la Soufrière mis en place par le Parc National de Guadeloupe. Le sommet est à 1h15 par le Chemin des Dames qui contourne la Soufrière par l’ouest. Une autre option plus longue, 1h35, est le tour par l’est en passant par le Col de l’échelle.


3. Nous avons pris le Chemin des Dames, le plus emprunté, sous une météo très capricieuse (averses éparses) : il reste environ 300 mètres de dénivelé à faire.
Il s’agit d’un sentier rocailleux relativement facile en cas de beau temps (en cas de pluie, il faut être vigilant car le sol peut être glissant et la visibilité réduite), seuls les derniers 100 m de montée avant d’arriver au sommet sont plus raides, mais des escaliers en bois facilitent grandement l’ascension. Au cours de la randonnée sur ce sentier, on découvrira 2 points géologiques importants : l’éboulement Faujas causé par une éruption phréatique en 1798 et la grande faille sur la dernière portion de l’ascension.

Sur cette photo de la Soufrière, on voit la grande faille séparant le volcan en deux, le dernier 100 m d’ascension sur la gauche de la grand faille, le chemin des Dames à droite de la grande faille, le chemin passant par le Col de l’échelle (sentier serpenté).

Les derniers efforts pour franchir les derniers 100 m d’ascension ont été très largement récompensés malgré le vent, la pluie : un spectacle surréaliste s’offrait à nous avec des fumerolles et des bruits étourdissants quand on se rapproche d’un cratère qui crache en permanence ses gaz comme les turbines d’un moteur d’avion. L’air devient même irrespirable par moments et les yeux piquent légèrement.


Video de l’un des cratères de la Soufrière : c’est une véritable machine sous pression qui crache en permanence ses gaz comme les turbines d’un moteur d’avion avec un bruit continu et assourdissant.


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