le Pouce

Le Pouce est l’une des ces nombreuses montagnes de Maurice, usées par l’érosion des deux derniers millions d’années. Les pointes acérées de leurs sommets ne laissent pas imaginer qu’on peut les atteindre alors que les sentiers sont toujours là à condition de savoir les dénicher ou de connaître leur emplacement.

Géographiquement, le Pouce est situé sur la chaine montagneuse de Moka. Il est le troisième plus haut sommet de Maurice avec un sommet à 812 m. On peut l’accéder en passant par Port Louis ou par Saint Pierre.

Du haut de ses 812m, le Pouce offre un panorama splendide : le Morne, le Coin de Mire, Port Louis, entres autres.

Le Pouce est moins difficile qu’il n’y paraît et il est fréquent d’y voir des familles entières qui montent dans la bonne humeur pour partager un moment sportif. La dernière portion pour atteindre le sommet du Pouce est très raide mais sans danger car il y a peu d’à-pics dangereux.

Lors de la randonnée vers le sommet on peut découvrir des plantes exotiques mais aussi certaines espèces endémiques rares et uniques.

Nous avons effectué le 24 avril 2023 l’ascension du Pouce avec Jean Paul Leblanc, un cousin de mon épouse, depuis Saint Pierre.

carte de la piste

La randonnée débute depuis le point de départ (un petit parking sur la gauche) par une large piste en ligne droite, à pente douce et sans difficulté.

la piste à la descente

le Pouce depuis la piste

Sur le chemin, un panneau en bois indique quelques directions et temps de marche, en prévoyant 2h10 pour le Pouce.


Suivre la direction et accéder à un sentier très caillouteux, à pente, ombragé sous le couvert des jamrosas, et serpenté (voir carte de piste). Le sentier ne présentant pas de difficultés particulières par temps sec, peut être par contre glissant par temps pluvieux ou en cas de pluie la veille (il faut être vigilant).

Plus loin, le sentier se rétrécit, à découvert (on peut déjà admirer de jolis panoramas) et se transforme en sentier constitué essentiellement de gros cailloux qui mettent à mal les chevilles. La végétation se raréfie très vite et le sentier effectue un lacet vers la droite où on longe alors une haute barre rocheuse infranchissable qui comporte des barres en bois fixées horizontalement sans qu’on en devine la raison (les singes aperçus plus loin dans la vallée n’ont nul besoin de ces barres pour passer les rochers et elles sont trop fragiles pour ralentir d’éventuelles chutes de pierre). Le sentier, toujours aussi caillouteux, commence à grimper de plus en plus. Après quelques lacets, on parvient à un minuscule oratoire bleu au début d’un petit plateau.

Sur ce plateau, on peut profiter de jolis panoramas sur l’île avant qu’ils s’élargissent jusqu’aux 360 ° du sommet.

Les cailloux disparaissent enfin pour être remplacés par de l’herbe et de la terre. Une bifurcation sur la gauche permet de rejoindre Port Louis.

Le sentier se poursuit sur la droite dans les goyaviers, longoses et magnifiques palmiers. Il serpente sans difficulté par une pente raisonnable et parfois un peu glissante. Les longoses se multiplient et remplacent les goyaviers, chacun luttant pour l’envahissement des flancs escarpés du Pouce. On parvient à un nouveau petit plateau où les panoramas ont encore grandi.

Le Pouce, droit devant, affiche son sommet qui semble proche.

La pente, à vue d’Å“il, est extrêmement raide sur les derniers 30 mètres : cette partie est déconseillée aux personnes sujettes au vertige.

L’ascension débute dans une forêt de goyaviers puis de bois de couleurs de petite taille en raison des vents violents qui balaient les cimes à longueur d’année. Le sentier comporte de très hautes marches qui, liées à la verticalité des lieux, créent la seule véritable difficulté de la sortie. Ici, pas d’à-pic vertigineux mais un profond sillon creusé par les milliers de passages, beaucoup plus sécurisant que les roches lisses rencontrées sur d’autres pics.

Les mains sont nécessaires pour assurer la sécurité car on trouve très rarement des câbles de mains courantes à Maurice. Le sommet de quelques mètres carrés comporte de grosses roches et un peu de place pour les randonneurs essoufflés. Port Louis occupe une large part du panorama côté océan et tout le tour du Pouce est occupé par les pitons alentour, un spectacle garanti. Attention, le vent peut être violent. Après s’être régalé du spectacle, la descente peut débuter par le même itinéraire en prenant garde lors de certaines portions pentues où il est préférable de s’asseoir avant de poser les pieds. Arrivés au plateau près des bois de couleurs, le reste de la descente est un plaisir.


Quelques videos :


Pour faire l‘ascension du Pouce, il est préférable de porter de bonnes chaussures de marche ou de baskets (ni sandales, ni tong) ainsi qu’éventuellement une canne de randonnée.  Un coupe-vent est recommandé (complété éventuellement par un vêtement de pluie). Il faut boire régulièrement de l’eau au cours de l’ascension.

Il faut consulter la météo avant de partir et ne faire l’ascension que par beau temps. Enfin, il est préférable de partir tôt le matin.


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